Chaque année, la Semaine nationale de sensibilisation aux dépendances (SNSD), qui se déroulera du 16 au 22 novembre 2025, nous invite à réfléchir collectivement à la manière de soutenir les personnes vivant avec une dépendance.
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Le thème de 2025, « Ancrer l’espoir », met de l’avant l’idée que l’espoir est un moteur de transformation — il s’appuie sur la compassion, les données probantes et la collaboration. C’est croire qu’un changement est possible, dans les parcours individuels comme dans nos systèmes de soins.
Cette semaine est l’occasion de créer des ponts entre les personnes concernées, les proches, les milieux communautaires et institutionnels, et de reconnaître la dépendance comme une réalité humaine qui mérite écoute, accompagnement et respect.
Dans cet esprit, l’AIDQ souhaite mettre en lumière 7 bonnes pratiques, chacune associée à une ressource ou initiative concrète. À travers ses projets, ses communautés et ses outils, l’AIDQ cherche à outiller au mieux les intervenant·e·s, personnes détentrices de savoirs expérientiels, proches et personnes concernées, afin de favoriser des pratiques inclusives et durables.
Bonne pratique 1 — Accueillir sans jugement et reconnaître la complexité des parcours
Dans le champ de l’intervention en dépendance et en santé mentale, les parcours de vie sont rarement linéaires. Les personnes vivant avec un trouble concomitant se retrouvent souvent à naviguer entre plusieurs services, sans toujours trouver d’espace d’écoute adapté à leur réalité. Reconnaître cette complexité, c’est d’abord accepter qu’il n’existe pas de réponse unique : chaque expérience est singulière et mérite d’être accueillie avec bienveillance et sans jugement.
Le projet Troubles concomitants (TC) de l’AIDQ poursuit son travail de sensibilisation à travers deux nouvelles capsules vidéo, donnant la parole à des personnes concernées et à des intervenant·e·s pour mieux comprendre le phénomène du ballottement entre les services sociaux et de santé.
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Capsule 1 — Comprendre le ballotement : un système qui fragmente plutôt qu’il ne soutient
Cette première capsule, produite par le projet Troubles concomitants, santé mentale et usage de substances psychoactives de l’AIDQ, propose une introduction aux notions de troubles concomitants (TC) et au phénomène de ballotement entre les services sociaux et de santé. À travers les voix de Karine, Laure, Isabelle et Vladimir, découvrez les impacts bien réels de ce système fragmenté vécu·es par les personnes concerné·es.
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Capsule 2 — Éviter le ballottement entre les services : Pistes de solutions
Dans cette deuxième capsule du projet Troubles concomitants, santé mentale et usage de substances psychoactives de l’AIDQ, on passe à l’action. Karine, Laure, Isabelle et Vladimir explorent des pistes concrètes pour prévenir le ballotement des personnes vivant avec un TC.
Pour approfondir ces pistes de solutions, ne manquez pas notre prochain événement ! Rejoignez le Point de rencontre TC : Histoires d'espoir et de réussite le mercredi 10 décembre.
Bonne pratique 2 — Valoriser les savoirs expérientiels pour transformer les pratiques
Reconnaître la valeur des savoirs issus de l’expérience, c’est reconnaître que les personnes ayant vécu ou vivant avec une dépendance détiennent une compréhension unique des réalités entourant l’usage de substances. Ces savoirs, souvent nés de parcours complexes, sont essentiels pour rendre les services plus humains, cohérents et mieux adaptés aux besoins réels des communautés.
Le projet Résonance crée des contextes facilitants pour que les savoirs expérientiels liés à l’usage de substances soient pleinement reconnus et intégrés aux pratiques professionnelles.
Journée Résonance — Automne 2024.
Concrètement, Résonance agit sur trois plans :
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Valorisation : soutenir la reconnaissance des PSE (personnes détenant des savoirs expérientiels) dans les milieux d’intervention et de recherche.
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Développement et partage des compétences : formations, outils et espaces de coapprentissage.
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Sensibilisation et mobilisation : activités de réseautage, colloques et initiatives collectives.
En réunissant des personnes issues de divers horizons : recherche, intervention, formation, gestion de projet et représentation. Résonance crée un espace où les savoirs expérientiels, cliniques et scientifiques se rencontrent et s’enrichissent mutuellement.
Bonne pratique 3 — Favoriser le consentement éclairé et la sécurité dans les contextes de sexualité sous influence
Comprendre les interactions entre la sexualité et la consommation de substances chez les jeunes est essentiel pour offrir un accompagnement respectueux, sécuritaire et adapté. Les jeunes de 16 à 25 ans évoluent dans des contextes où les normes sur le consentement, le plaisir et la sécurité se transforment rapidement. Les personnes intervenantes doivent donc être capables de saisir ces réalités pour soutenir, sans jugement ni moralisation.
La formation « Sexualité et substances psychoactives chez les jeunes : y voir plus clair sur le consentement sous influence », offerte par l’AIDQ et l’Université de Sherbrooke, permet de développer cette compréhension. Grâce à une approche interactive, elle explore les motivations, les risques et les contextes de consommation sexualisée, tout en proposant des stratégies pour favoriser le consentement éclairé et la sécurité. Les participant·e·s réfléchissent à des attitudes et pratiques d’intervention qui soutiennent l’autonomie et la confiance des jeunes, intégrant plaisir et sécurité de manière inclusive.
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En complément, la rediffusion de la conférence à la 37ᵉ RQRDM sur La réduction des méfaits chez les jeunes queer et trans : “Comment offrir un meilleur soutien” animée par Kira London-Nadeau, qui offre des exemples concrets d’accompagnement dans des contextes de vulnérabilités accrues, mettant en lumière l’importance de créer des environnements inclusifs et sécuritaires.
Pour aller plus loin, l'AIDQ, via Intersexion, a été partenaire du balado « High Want You, Sexualité et cannabis » (Club Sexu et projet Allier cannabis et sexualité). Ses quatre épisodes abordent le consentement sous influence et les dynamiques entre sexualité et consommation chez les jeunes adultes.
Bonne pratique 4 — Favoriser le lien et les échanges pour mieux comprendre les réalités marginalisées
Cerner les réalités des personnes marginalisées est essentiel pour créer des interventions inclusives, respectueuses et efficaces. Écouter directement leurs témoignages permet de mieux saisir les défis qu’iels rencontrent et les stratégies qui fonctionnent dans les milieux communautaires, carcéraux ou de pair-aidance.
Revivez le panel “Naviguer vers l’horizon de l’espoir”, présenté lors de la 37ᵉ RQRDM, avec :
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Nicolas Aubé-Lanctôt, animateur
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Josée-Anne Kozel, coordonnatrice des services à l’Auberge Madeleine
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Éric Laroche, pair-aidant
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Annie Rainville, chargée de projet en milieu carcéral à l’AQPSUD
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Guillaume Tremblay, usager et administrateur à Escale Notre-Dame
Ce moment d’échange met en avant les bonnes pratiques en matière de réduction des méfaits, la cohabitation dans différents milieux et les réussites concrètes.
Bonne pratique 5 — Se tenir informé·e sur les nouvelles tendances en substances psychoactives
La consommation de substances psychoactives (SPA) évolue rapidement. Comprendre ces changements est essentiel pour intervenir de manière adaptée et réduire les risques pour les personnes concernées.
La formation “Nouvelles tendances : substances psychoactives et pratiques associées”, animée par Julie-Soleil Meeson, offre un panorama des substances disponibles, des contextes de consommation et des enjeux sociaux et sanitaires. Les participant·e·s explorent les caractéristiques des populations concernées, identifient les pratiques émergentes et découvrent des outils efficaces pour accompagner les personnes consommant des SPA.
Bonne pratique 6 — Accompagner les personnes vivant avec des traumas et valoriser les savoirs expérientiels
De nombreuses personnes vivant avec une dépendance ont été, ou sont encore, confrontées à des traumas et violences, qui influencent leurs parcours de vie.
Pour les intervenant·e·s, adopter une posture d’écoute respectueuse et inclusive, valoriser les forces et la résilience et éviter de réactiver les traumatismes est essentiel.
L’Échange AIDQ “Accompagner les personnes vivant avec des traumas” propose des pistes pour ajuster ses pratiques et mieux soutenir ces personnes.
En complément, la série “Femmes en lumière : Récits de vie et contributions sociales” donne la parole à Mélodie Talbot, Isabelle Boisvert, Barbara Rivard et Jeannine Foisy, qui partagent leurs parcours de rétablissement et leurs expériences de vie, illustrant l’importance de la reconnaissance des vécus traumatiques dans l’accompagnement et la réduction des méfaits.
Bonne pratique 7 — S’informer pour mieux intervenir : Flash Tendances
Dans le cadre de la Semaine nationale de sensibilisation aux dépendances, il est essentiel de rester informé·e des tendances en consommation de SPA et de leurs impacts pour mieux soutenir les personnes vivant avec une dépendance.
Flash Tendances, publication concise de l’AIDQ, synthétise des sujets précis en deux pages, proposant mise en situation, pistes d’action et ressources pour soutenir l’intervention et la prévention.
Plongez dans les quatre derniers numéros :
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Flash Tendances N.2 – Le stigma en intervention : en prendre conscience
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Flash Tendances N.1 – Les métamphétamines : comment évaluer les risques et intervenir adéquatement ?
Conclusion
L’espoir se construit par l’action, la transmission et la collaboration. Chaque projet, outil et témoignage constitue une pierre de plus vers un réseau plus humain, inclusif et solidaire. À travers cette série de 7 bonnes pratiques, l’AIDQ réaffirme sa volonté de soutenir les personnes vivant avec une dépendance, d’outiller les milieux d’intervention et de faire vivre la réduction des méfaits sous toutes ses formes.
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