
À l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, l’AIDQ souhaite mettre en lumière les voix autochtones et encourager une réflexion profonde sur nos pratiques en intervention. C’est dans cet esprit que nous partageons un carrousel thématique inspiré de notre 46e échange, qui portait sur un enjeu crucial : « L’intervention en dépendance auprès des personnes autochtones : l’importance de développer des compétences culturelles. »
Durant cet échange, 30 intervenant·e·s de plusieurs régions du Québec se sont réuni·e·s pour discuter des défis systémiques rencontrés par les Premiers Peuples dans le domaine de la dépendance, et de la responsabilité collective d’adapter nos services pour mieux répondre à leurs réalités.
Témoignage marquant : Pierre Parent
Nous avons eu la chance d’entendre Pierre Parent, de la Nation Cree Mushkegowuk, intervenant de proximité, gardien du savoir autochtone et pair aidant. À travers son récit de vie, il nous a offert un regard lucide et touchant sur les conséquences intergénérationnelles de la colonisation, les formes contemporaines de racisme systémique et l’importance de la vérité dans tout processus de réconciliation.
« Aucun autre groupe dans l’histoire du Canada n’a subi une attaque aussi délibérée, globale et prolongée que nos peuples autochtones. »
— Pierre Parent
Une intervention culturellement sécurisante : un impératif
Les discussions ont permis d’identifier des barrières structurelles, des lacunes en éducation historique, ainsi qu’un sentiment de méfiance et d’insécurité encore bien présent chez plusieurs personnes autochtones lorsqu’elles cherchent de l’aide dans nos services.
Pourtant, des pistes de solution existent : adopter une approche holistique, valoriser les savoirs autochtones, reconnaître la centralité des aîné·e·s, et s’engager dans un travail constant sur nos biais personnels.
Une légende porteuse de sens : le colibri
En clôture, Pierre a partagé la légende du colibri, un conte profondément ancré dans les valeurs autochtones de solidarité, de résilience et d’action.
Face à un feu de forêt, un colibri tente d’éteindre l’incendie en transportant de l’eau, goutte à goutte. Lorsqu’on lui demande pourquoi il agit ainsi, il répond simplement :
« Je fais ce que je peux pour aider. »
Cette histoire illustre avec force que chaque geste compte et que notre engagement individuel, aussi modeste soit-il, peut participer à une transformation collective.
Des ressources pour aller plus loin :
Lectures cliniques
- Trousse d’outils pour allié·es aux luttes autochtones - RÉSEAU (2019)
- La réduction autochtone des méfaits = réduire les méfaits du colonialisme - Comité consultatif sur la réduction autochtone des méfaits (Mars 2019)
- Concevoir des solutions autochtones de réduction des méfaits - CATIE (Juin 2023)
- Working effectively with indigenous peoples - Bob Joseph
Webinaires à revoir
- Adoptez le Principe de Joyce dans votre organisation : un engagement concret et nécessaire - AIDQ (30 mars 2023)
- Premières Nations et toxicomanies - Formation continue de l’Université de Moncton (Janvier 2020)
Formations
- Voir l’offre de Uashashkutuan
- Voir l’offre de l’UQAT
- Blanket exercise - Kairos
- Trauma complexe et populations vulnérabiliser - CREMIS
- Decolonizing intervention: building safety with indigenous street populations - AIDQ et UDS (April 10 th 2026)
- Décolonisation des interventions : assurer la sécurité des populations autochtones vivant dans la rue - AIDQ et UDS (24 avril 2026)