Projet de loi 103 : Élargir les services, non les restreindre

Projet de loi 103 : Élargir les services, non les restreindre

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Médecins du Monde Canada, l’AIDQ, ainsi qu’une coalition 23 d’organismes œuvrant en réduction des risques et des méfaits, ont publié un communiqué exprimant leur vive inquiétude face au projet de loi 103 déposé par le ministre Lionel Carmant. Ce projet vise à restreindre l’implantation des services de consommation supervisée (SCS), notamment en interdisant leur présence à moins de 150 mètres d’écoles ou de garderies.

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Présenté comme un outil de cohabitation harmonieuse, ce projet de loi risque plutôt de fragiliser des services de santé déjà sous pression, dans un contexte de crise des surdoses, de l’itinérance et de la santé mentale. Il introduit une procédure d’autorisation lourde et centralisée, sans mesures d’accompagnement pour les organismes touchés par une possible relocalisation.

« Ce projet de loi prétend instaurer une trajectoire de soins, mais il ne semble que complexifier l’accès aux services essentiels, affirme Sandhia Vadlamudy, directrice générale de l’AIDQ. Les SCS sont souvent le seul espace sécuritaire pour des personnes vulnérabilisées par la stigmatisation et l’exclusion. »

L’AIDQ dénonce une menace directe à la Maison Benoît Labre

En plus de signer ce communiqué, l’AIDQ tient à souligner l’impact direct que ce projet aurait sur des organismes comme la Maison Benoît Labre, à Montréal. Située à proximité d’une école, cette ressource risquerait de perdre son accès au statut de centre de consommation supervisée.

« Nous répondons à un besoin urgent, dans un quartier où les services de proximité sont essentiels pour les personnes marginalisées », explique Andréane Désilets, directrice de l’organisme.

Cette interdiction géographique pourrait compromettre l’existence même de certains services, sans qu’aucune solution de rechange ne soit proposée. Il s’agit d’une attaque frontale contre un modèle de soins validé par des années d’expertise terrain, de données probantes et d’expérience vécue.

« Les services de consommation ce sont des services de santé, ce ne sont pas de services de vente et ils doivent se retrouver là où les besoins se font sentir », rappelle Louis Letellier de St-Just, président de l’AIDQ.

Lire l'article du journal de Montréal : Québec veut interdire les centres de consommation supervisée à moins de 150 mètres des écoles et des garderies
 

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