Louis Letellier de St-Just, avocat en droit de la santé et président de l'Association des intervenants en dépendance du Québec, a récemment participé à une entrevue dans le podcast Phare Ouest sur un sujet sensible : la Colombie-Britannique souhaite autoriser la police à intervenir lorsqu'elle constate la consommation de substances illicites dans les espaces publics tels que les parcs, les transports en commun et les hôpitaux.
Pour de nombreux experts et militants, cette mesure pourrait constituer un pas en arrière dans la lutte contre la crise des opioïdes, malgré les assurances des politiques et du gouvernement selon lesquelles ce n'était pas la fin de la décriminalisation sur le territoire. En effet, la réintroduction de l'intervention policière dans ces contextes, pourrait renforcer la stigmatisation et dissuader les personnes en situation de dépendance de chercher de l'aide, aggravant ainsi la crise de santé publique.
Louis Letellier de St-Just souligne que cette approche risque de nuire aux efforts déployés pour réduire les méfaits associés à la consommation de substances. Il insiste sur le fait que des solutions centrées sur la santé et le soutien social sont essentielles pour progresser efficacement dans cette lutte.
Il affirme que le projet aurait dû avoir des ajouts de policiers, "mais auxquels, on va leur donner aussi des outils, mais ces outils-là ce sont des outils de ressources humaines, ce sont des pairs, des cliniciens, qui peuvent intervenir dans des équipes spéciales, comme on en a à Vancouver, de multiplier ce genre d'équipe spéciale justement pour bien diriger les personnes qui peuvent causer, bien sûr, un certain désagrément ou inconfort dans l'espace public. Pour moi, ça fait du sens."