
Un récent article de La Presse met en lumière la gravité de la crise actuelle des substances à Edmonton, où 62 personnes ont perdu la vie d’une surdose en avril dernier. Bien que ce chiffre soit légèrement inférieur au record de mars (88 décès), il demeure profondément alarmant. Plus de 70 % des décès liés aux opioïdes en Alberta ce printemps ont eu lieu à Edmonton, ce qui souligne l’ampleur de la crise.
Une crise amplifiée par la toxicité accrue des substances
L’article de La Presse rapporte la recrudescence inquiétante de décès liés au carfentanil (opioïde synthétique), une substance 100 fois plus puissante que le fentanyl. Sa présence, souvent dans des mélanges imprévisibles, accentue considérablement les risques de surdoses pour les personnes consommatrices.
Des enjeux structurels
Comme le rappelle aussi l’article, la crise n’est pas seulement liée à l’offre de substances toxiques. Elle est aggravée par :
- le manque de logements et l’itinérance,
- les délais d’attente prolongés pour accéder aux services,
- l’isolement social,
- et la stigmatisation persistante envers les personnes vivant avec une dépendance.
Réponses locales et limites
Des initiatives comme le centre de navigation du Bissell Centre Ouest, en collaboration avec Hope Mission, visent à reconnecter les personnes marginalisées avec leurs communautés. Cependant, les ressources demeurent insuffisantes, et trop de personnes se retrouvent encore piégées dans un cycle d’exclusion et de vulnérabilité.
Notre position
À l’AIDQ, nous partageons l’inquiétude exprimée dans cet article et réaffirmons l’importance de réponses humaines, accessibles et basées sur la réduction des méfaits. Il est essentiel de :
- renforcer l’accès aux soins et au soutien,
- lutter contre la stigmatisation,
- et promouvoir des politiques publiques fondées sur la santé plutôt que sur la répression.
Agissons ensemble
La crise de la toxicité des substances est un enjeu de santé publique qui nous concerne toutes et tous. Nous invitons notre communauté à lire et partager l’article de La Presse, à s’informer et à soutenir les initiatives locales. Ensemble, nous pouvons bâtir des milieux plus sécuritaires et solidaires.