En janvier 2023, la Colombie-Britannique a lancé un projet pilote visant à décriminaliser la possession de petites quantités de substances dures (2,5 grammes). Cependant, la province a récemment fait marche arrière en réintroduisant la criminalisation de ces substances dans les lieux publics.
Pour comprendre les implications de ces décisions et leur pertinence pour le Québec, Sandhia Vadlamudy, notre directrice générale de l'AIDQ, nous expose les tenants et aboutissants autour de ce projet pilote en Colombie Britannique.
Les avantages de la Décriminalisation : réduction de la stigmatisation et amélioration de l'accès aux aoins
Dans son entrevue avec Élisabeth Crête, Sandhia Vadlamudy met en lumière les avantages significatifs relevés par les partisans de la décriminalisation. La réduction de la stigmatisation et l'amélioration de l'accès aux soins sont des points essentiels souvent mis en avant. En décriminalisant la possession de petites quantités de substances, les personnes en situation de dépendance sont davantage enclines à chercher de l'aide sans craindre des répercussions judiciaires.
Les défis du projet pilote en Colombie-Britannique : un recul nécessaire ?
Sandhia Vadlamudy aborde également les raisons derrière le récent recul de la Colombie-Britannique dans ce projet pilote. Outre le besoin de temps pour être certains que le projet pilote fonctionne, notre directrice souligne le fait que cette décriminalisation des substances dures aurait ou devrait être accompagnée par plusieurs actions d'aide sociale, notamment dans les domaines de la santé et du logement, afin d'être plus efficace dans ses résultats.
Elle explique : « Le fonctionnement du projet pilote devrait aller de pair avec l'augmentation des services de santé, un accès à du logement, donc la décriminalisation est un moyen mais qui doit s'insérer à l'intérieur de plusieurs autres actions pour que ça ait une efficacité. »
